Nous sommes très heureux de publier cet article car cela signifie que nous nous sommes tiré de la galère dans laquelle nous étions ! On peut vous dire que nous ne faisions pas les malins ces derniers jours dans le sud de Los Lipez en Bolivie. Nous avons testé la sensation de SOLITUDE EXTRÊME , sans essence, sans roue de secours, sans eau potable et avec une ambuvan pas au top de sa forme. Sincèrement le moment le plus flippant du voyage. On reviendra dessus plus tard. Commençons par le début de semaine (du 21 Mai car nous avons un peu de retard) ...
Avant de grimper sur les hauteurs des Andes bolivienne nous voulions finir de faire réviser l'ambuvan, une semaine entre 4000 et 5000 mètres d'altitude ce n'est pas rien !!
Nous avons passé le lundi matin à dénicher un mecano compétent en terme d'électronique auto. Don Juan était le seul de Tupiza pouvant réaliser un scan et solutionner les messages d'erreur de l'ambuvan. Cependant , une chose clochait encore, en altitude l'ambuvan manquait toujours de peps ... Retour chez Don Juan pour une nouvelle vérification . Le pot d'échappement était fatigué et une fuite pouvait être a l'origine du manque de puissance. Nous nous sommes mis à la recherche de la pièce à changer dans Tupiza !
C'est là que nous avons eu à faire à 3 boliviens bourrés qui se sont fait passés pour des policiers. L'un était torse nu, l'autre la casquette sur le côté ... imaginez la crédibilité des types. Il nous ont demandé nos passeports, ils étaient très insistants. Nous n'étions pas rassurés du tout, en plus il faisait nuit car ici le soleil se couche à 18h. Heureusement Don Juan le mecano est arrivé, il était ami avec le commandant de police de Tupiza et l'a directement contacté. Les 3 faux policiers ont pris la fuite mais avec la plaque d'immatriculation la police a pu les retrouver et les arrêter. Des emmerdeurs de touristes en moins dans Tupiza..
Nous avons appris que la plaque d'immatriculation chilienne n'était pas une bonne chose en Bolivie. Ici les chiliens ne sont pas appréciés du tout, accusés d'avoir volé la mer à la Bolivie. En effet il y a quelques années la Bolivie possédait 400 km sur la côte Pacifique, aujourd'hui appartenant au territoire chilien et faisant de la Bolivie un pays enclavé. L'absence de ports nuit à son développement tandis que le Chili est la plus grande puissance économique d'Amérique du Sud.. Les prochaines fois on précisera que nous ne sommes pas chiliens , on aura peut être moins de problèmes.
Le lendemain nous avons fait le tour des mécanos et des magasins autos pour trouver la pièce , en vain. Mais Don Juan nous a déniché ça , une petite soudure et nous avons pris la route ! Enfin tout ne s'est pas réalisé si vite. Nous avons pu tester l'efficacité bolivienne ... nous avions Rdv a 8h30, il est arrivé à 10h30 ... nous devions récupérer la voiture à 16h30.. nous sommes parti à 18h30. 😂 c'est pas grave, on retiendra surtout la gentillesse de Don Juan! 😊
Avec la carte d'une agence de tourisme , nous avions tous les points à visiter sur la route du sud de Los Lipez et la position de tous les villages qui paraissaient tellement rapprochés sur le papier... Généralement les touristes passent par des tours organisés en jeep mais avec notre ambuvan nous pensions que ça serait un jeu d’enfant. Dans le guide ils ne précisaient pas non plus la difficulté du périple...
Bref nous nous sommes engagé dans une sacré aventure... on n’oubliera jamais :
- les chemins difficiles avançant seulement 150 kilomètres en 6h,
- La route effondrée
- le détour affreux pris pour découvrir le lac Amarilla (jaune) qui n’était pas du tout jaune,
- Les « villages » indigènes traversés sans aucun services : ni pour faire le plein d’eau ni pour faire le plein d’essence. Mais avec dans chacun d’eux un magnifique terrain de foot !!!
- Les troues d’accélération au milieu des dunes de sables
- La solitude extrême ... même les jeep de touristes n’empruntaient pas nos chemins, merci GPS !
- La roue percée à 4700 mètre d’altitude alors qu’il nous restait bien 350 km avant le retour à la civilisation : plus le droit de crever !
- Le stress de ne pas trouver d’essence ... Alleluhia, dans le village de Quetena Chico, un couple nous a rempli le réservoir. Nous ne sommes pas les seuls touristes à avoir besoin de ravitaillement et certains ont compris le filon, heureusement ! Et nous avons également pu faire le plein d’eau, magnifique !
- Les températures extrêmes la nuit (à la limite ça ce n’était pas bien grave)
Mais nous retiendrons également les magnifiques paysages traversés :
- Ces espaces infinis de nature extrême
- Ces villages ou simples maisons au milieu de nul part perchés à plus de 4000 mètres d’altitude
- Les volcans dominants
- Les lacs : même s’il n’était pas jaune , le laguna Amarilla était très chouette !
- Le laguna Colorada et ses milles flamands roses, de quoi contempler des heures et des heures et faire des centaines de photos.
- Les lamas fashion
- L’arbol de piedra (arbre de pierre) au milieu du désert
- L’arrivée sur la route principale en direction d’Uyuni et la sensation d’être sauvé ! 😄👌🌟🎉
Une fois à Uyuni, samedi nous sommes tombés sur la famille de voyageurs français rencontrés en Argentine, quel bonheur de après cette dure semaine ! Nous campons tous chez Emilio et Leonor , un couple boliviens très accueillants référencés sur l’application « IOverLander », utilisée par tous les voyageurs. Nous allons clôturer la semaine à merveille avec une journée dans le salar d’Uyuni avec toute l’équipe.
Petite vidéo de notre semaine mouvementée dans le sud de Los Lipez, l’altiplano bolivien :