top of page
  • Photo du rédacteurElsa & Quentin

Cap sur la Patagonie d'Argentine



Après la ville de Cochrane, nous avons débuté une nouvelle semaine riche en kilomètres ! Nous avons pris la direction de la ville de Chile Chico à la frontière avec l'Argentine. C'est ici que nous avons fini l'aventure sur la Carratera Austral. Après avoir préparé notre passage du lendemain en achetant l'assurance de responsabilité civile et en changeant quelques pesos chiliens en pesos argentins, nous nous sommes dirigés tardivement vers la réserve Jeinimeni. Nous avions prévu de faire une boucle de quelques kilomètres à pied mais l'avons raccourci pour éviter de rentrer à la lampe frontale et nous faire croquer par un puma (assez fréquent en Patagonie d'Argentine). 😉 


Nous avons déposé ce cailloux sur le cairn en pensant très fort à Isa, le rayon de soleil de Pommiers que nous savions en très mauvaise santé :


Il faisait franchement froid ce soir là, nous étions content de rentrer manger notre soupe chaude au chaud dans notre sac de couchage . La couverture supplémentaire a été très utile cette nuit là. Et oui, l'été est bien terminé et dans cette région le changement est radical surtout la nuit qui devient rapidement glaciale.

Le Mardi 20 mars, le passage à la frontière s'est avéré plus compliqué que nous le pensions. Cette fois nous avions pourtant le papier prouvant que nous étions en attente de la carte grise à notre nom. Mais rien à faire , à chaque frontière ses exigences. Ici il fallait avoir la carte grise à jour, papier que nous aurions dû recevoir il y a plus d'un mois. Heureusement, la demande avait enfin été traitée et le registre civile de Chile Chico à pu nous imprimer ce document tant attendue. Les douaniers n'auront plus de raison de nous mettre des stops, en avant pour le côté argentin de la Patagonie!  Énorme contraste avec le Chili : fini la forêt dense et humide, les grandes montagnes rocheuses, les cascades et les rivières , désormais nous avançions dans une vaste étendue désertique et presque plane. Ce contraste est dû à la séparation des deux pays par les Andes. En effet, cette haute barrière rocheuse empêche les précipitations arrivant de l'océan Pacifique de passer sur le sol argentin. Les nuages stagnent et arrosent l'herbe verte du Chili tandis que de l'autre côté des Andes , l'herbe d'Argentine jaunie.

La route est de bien meilleure qualité que sur la carratera Austral. Il a surement été plus simple de créer des routes sur cette étendue de terre plutôt que de faire face aux éléments chiliens en passant entre les roches et les forêts denses. Le charme est différent. Le paysage n'a quasiment pas changé en 700 kilomètres. Heureusement qu'il y avait des lamas pour nous divertir le long de cette longue route. Enfin, nous les appelions "lamas" avant d'apprendre qu'il s'agissait de guanacos, un de ses cousins.

Après un bonne nuit de sommeil nous avons fait la connaissance de la ville , euh du village , euh du petit coin nommé "El Chalten". Ce lieu minuscule doit abriter 98% de touristes et 2% de locaux et n'existe que pour la présence du Fitz Roy. Le Fitz Roy est un énorme pique rocheux qui n'est visible que par temps clair , ce qui n'arrive presque jamais dans cette région 😅. Pour nous ça sera soupe de pois, impossible  de l'apercevoir mais tant pis nous avons profiter des supers chemins de randonnées aménagés. Nous avons choisi la plus grande, 20 kilomètres aller-retour.



Cette randonnée à été ponctuée de bourrasques de pluie et de vent. Nous avons bien faillit en perdre le drone ! À l'arrivée sur le sommet "Très Lagos", notre effort fut récompensé par la magnifique vue sur un lac bordé de deux petits glaciers. Bon cette vue était bien accompagnée de sa copine la grosse averse et de son copain le vent glacial 👌.

Pour la descente , le soleil est revenu mettant en valeur les magnifiques couleurs automnales . Quant au Fitz Roy , il était toujours noyé dans un épais brouillard. 

Nous avons fermé la marche car la pluie avait fait rebroussé chemin à tous les randonneurs. Nous étions seul à la descente et la dernière voiture sur le parking. 💪 Nous en avions vraiment plein les pattes mais nous sommes toujours prêts pour une petite soirée entre baskpackers! Nous avions repéré une zone où plusieurs campers étaient stationnés à l'entrée del Chalten. Les bières étaient au frais , nous étions prêts pour une soirée sympa mais personne n'est sorti ce soir là. Nous avons donc trinqué tous les deux à cette BELLE journée, non par le temps majoritairement pourri mais par son intensité et ses découvertes.  Le lendemain matin, nous avons pris la route vers El Calafate un peu plus au sud. Nous étions très excités à l'idée de découvrir le glacier Perito Moreno. Après un tour à l'office de tourisme, notre programme était tout fait : trekking et musée un jour, excursion sur le glacier le lendemain. Mais sous le stress d'une personne nous indiquant que nous ne pouvions stationner ici, nous avons reculé sans voir la voiture derrière : 1er accrochage du voyage ! 😡 Aucun dégât pour nous et une portière légèrement enfoncée pour elle.  Depuis que nous avons le véhicule , le thème "assurance" est plutôt prise de tête. Nous ne trouvons pas de compagnies assurant les étrangers pour les dommages matériaux. Nous avons seulement la responsabilité civile couvrant les dommages physiques personnels et ceux des tiers.  Nous attendions également cette ville pour pouvoir faire la vidange du véhicule mais il s'est avéré impossible de trouver les filtres nécessaires. En Argentine les Nissan sont rares donc les pièces introuvables. Les débuts à Calafate sont compliqués mais gardons le sourire , ca fait parti du voyage ! 😀 La nuit fut à l'image de la journée : tumultueuse, avec des vents violents,  rude pour notre sommeil et pour les suspensions du van 😅 Le lendemain, nous nous relancions à la recherche d'une assurance en espérant que ce soit plus simple en Argentine. Mais pas du tout , ici non plus ils n'assurent pas les étrangers. Résultat , nous avons laissé quelques billets à la nana de l'accident et Basta n'en parlons plus 😤 Le musée Glaciarium, recommandé dans la rubrique "à voir" et "à faire" de notre guide n'a pas franchement été une bonne option . Il faut dire qu'après ces deux journées de galères nos cerveaux étaient en compote. Impossible de se concentrer sur les explications en anglais et espagnol 😱 Direction le trekking pour enfin nous changer les idées. Avec tous les imprévus , il a été plutôt expéditif. Un peu trouillarde dans l'âme .. je me suis baladée couteau à la main de peur de rencontrer un puma. Les panneaux à l'entrée spécifiaient que nous étions sur leur territoire , plutôt rassurant 😅

Le lendemain , samedi 24 mars , nous avons découvert le Perito Moreno, ce glacier INCROYABLE dépassant de 70 mètres au dessus du lac d'Argentine et 170 mètres en dessous.


Une succession de passerelles et de plateformes permettent de profiter du spectacle en toute sécurité. En effet , il vaut mieux en être éloigné pour le contempler car d'énormes blocs s'en décrochent chaque jour et tombent dans l'eau. A chaque chute, un bruit assourdissant résonne , c'était très impressionnant . Il fallait être attentif et réactif pour immortaliser la chute de ces futurs icebergs. Souvent nous n'entendions que le bruit mais c'était déjà trop tard , l'iceberg était tombé il y a déjà quelques secondes. Voici une photo montrant de la puissance de l'impact  : 

Pour information, le Perito Moreno est l'un des glaciers le plus stable du monde (la majorité d'entre eux régressent voir disparaissent en raison de l'augmentation du CO2 dans l'air 😩).

Même si d'énormes morceaux de glace s'en décrochent chaque jour , le Perito Moreno se régénère constamment au niveau de sa zone d'accumulation (là où tombe la neige qui se comprime et se transforme en glace au bout de 10 ans). Sous l'effet du poids, le glacier glisse et pousse sa zone d'ablation (sa base constituée uniquement de glace). Ainsi le Perito Moreno avance de 2m par jour et fond uniquement à sa base engendrant la chute de sa façade. 

L'après midi, en avant pour l'aventure (ou pas) ! Un trekking sur le glacier ça fait rêver mais par groupe de 20 (4 groupes à la fois) au rythme de 0.2 km/h, beaucoup moins ! De l'extérieur on aurait dit un berger promenant ses moutons !  😂 Un bon attrape touriste mais bon on a marché sur le Perito Moreno, c'est quand même ouf ! 👌

Nous n'avons malheureusement pas de vidéos de cette merveille de glace puisque le parc interdit l'usage de drone. Quentin était très déçu et l'a répété en boucle toute la journée. 😅

Il a quand même réussi à faire un montage plutôt CANON de notre semaine en Patagonie d'Argentine : 


Nous terminons cet article par une grosse pensée à Serge, Laura et Clara. Isa restera toujours dans nos cœurs ❤️ 

0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page